Aux origines était la rue

Le street art n’est pas un mouvement nouveau, au contraire il remonte à des temps très anciens. A Pompéi, au temps de l’empire romain, de nombreuses illustrations sur pierre ont été́ retrouvées, ainsi qu’à l’agora d’Athènes et dans la vallée des rois en Egypte. En effet, ces inscriptions étaient présentes dans le monde entier et parfois prenaient une valeur historique significative, transmettant des messages politiques, religieux, ou personnels.

Plus récemment, c'est tout d’abord aux États Unis, à Philadelphie en Pennsylvanie, vers 1960, qu’apparaissent les premiers « Writers » et non à New York contrairement aux idées reçues

En 1968 grâce au développement des transports ferroviaires le graff commence à s’exporter. Les wagons sont les pourvoyeurs de sa notoriété. Philadelphie et New York utilisent ainsi les wagons comme messagers de leur rivalité.

En France, le graff est apparu lorsque de jeunes New Yorkais sont arrivés à Paris, à la fin des années 70. Ils ont commencé à investir les banlieues nord et sud de la capitale, mais également le centre de Paris, dans le quartier des Halles.

Paradoxalement, lors des événements de Mai 68, les français avaient utilisé le graff sans pour autant qu’il se démocratise vraiment avant la fin des années 70. Cependant tout cela reste illégal et considéré comme du vandalisme. 

Aujourd’hui, l’art urbain français est à un tournant, beaucoup d’artistes exposent leurs œuvres dans les galeries parisiennes avec succès. Mais on le voit également de plus en plus apparaître dans des campagnes de publicité ou de communication, en particulier dans le secteur du luxe, bien loin de l’aspect vandale de ses origines…   

Démarrer la Frise

Le Graff en 5 dates

Aux origines, le mouvement était jugé illégal voir dangereux pour la société. Une société étonnée de voir des centaines de jeunes "dégrader" l'espace public, échappant à tout contrôle des autorités. Sauvage, le "tag" se pratiquait partout dans Paris et sa banlieue.  Le but, recouvrir les murs les plus inaccessibles, représenter son crew et porter un message politique ou militant, le tout sous forme de jeu avec les forces de l'ordre. Un seul outil, une bombe de peinture, volée de préférence...