De la rue...
... à la place publique
C'est le cas de JR. Artiste Photographe, il se targue d'avoir la plus grande galerie du monde, la rue. Sa spécialité, le portrait. Depuis une quinzaine d'années le street artiste organise des expositions participatives et éphémères dans les rues du monde entier.
Son plus grand fait d'arme : Le Panthéon
Graffeurs, pochoiristes ou plasticiens, par leur art et leur technique ces artistes ont participé à la reconnaissance du street art. Réalisations novatrices, collaborations singulières, ils ont refusé les codes pour réinventer l'art et lui faire une place au cœur de nos villes.
Retour sur quatre grandes figures qui ont marqué ce mouvement et propulsé son évolution.
En 2014, alors en plein travaux de rénovation, le monument aux grands hommes fait appel à JR. Le Street Artiste imagine alors une installation et part sillonner la France dans son camion photo à la rencontre de personnes désireuses de participer au projet.
A l'occasion de la nuit blanche, l'artiste réussi son défi et fait entrer 4000 portraits d'inconnus parmi les grands hommes.
En 2008 Barack Obama est élu président des Etats-Unis, il le doit en partie à un Street-Artiste
Shepard Fairey a réalisé une série de posters représentant le candidat avec des mentions telles que "Hope" ou "Progress". D'abord installées dans la ville de Chicago, les affiches se font vite remarquer et sont récupérées par l'équipe de campagne du candidat démocrate. De simple moyen d'expression d'opinion ces dessins sont devenus symboles de la victoire historique de Barack Obama
Paris 14 Novembre 2015, la capitale vient d'être frappée par une série d'attentats meurtriers. La population est sous le choc. Spontanément, un collectif de graffeurs parisiens, la Grim Team, déploie place de la République une banderole arborant la devise latine de la ville de Paris "Fluctuat Nec Mergitur", littéralement "Il est battu par les flots mais ne coule pas". Symbolique, la devise trouve écho auprès d'une population traumatisée. Bien que la banderole ait été retirée de la place, la devise s'affiche toujours sur un mur aux alentours du canal St Martin dans le 10ème arrondissement
Le 7 Janvier dernier, un an après les attentats de Charlie Hebdo. A la demande du commissariat du XIe, arrondissement, le pochoiriste C215 réalise une fresque en hommage au policier assassiné par les frères Kouachi, Ahmed Merabet. L'œuvre réalisée sur un boitier électrique à quelques mètres à peine du lieu du drame devient le centre de la cérémonie d'hommage au policier. Au delà de l'hommage à l'homme, la fresque le représentant devient un symbole républicain prônant des valeurs de laïcité, de mixité et de tolérance, valeurs fédératrices chères à l'artiste C215
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