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Le Street Art s'expose

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L'essence même du Street Art est la rue. Cependant depuis quelques années, de plus en plus d'artistes s'affichent dans les galeries ou dans des expositions temporaires. Le salon Urban Art Fair qui a eu lieu le mois dernier, en est le parfait exemple. A première vue ce « nouveau » marché artistique est en totale contradiction avec la rue puisque cette dernière implique un impact fort des oeuvres sur un large public tandis que la galerie est un espace élitiste que seule une minoritée fréquente.

Or, cette exposition nouvelle est une formidable opportunité de reconnaissance pour les artistes urbains trop souvent dénigrés ou négligés par le passé. Ce nouveau marché leur apporte un nouveau public mais également une source de revenu nécessaire à l'exercice de leur activité. L'essentiel est de ne pas rompre les liens qui unissent l'artiste et la rue...




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Depuis 2010 nous constatons que le mouvement du Street Art obtient les faveurs des annonceurs. Malgré ses origines et la perception négative du mouvement, les entreprises et les agences de communication sont de plus en plus nombreuses à utiliser le street art dans leur stratégie de communication. On peut parler d’industrialisation ou de commercialisation du street art par les marques. Ces dernières utilisent ce mouvement artistique dans leur stratégie de communication, à l’image de Mc Donald’s qui tente de se détacher en jouant sur la liberté que représente le Street Art. Dans ce spot publicitaire on voit des jeunes réaliser des œuvres clandestinement la nuit, une dimension de confidence, de proximité s’établit avec le consommateur.

Ces marques utilisent les codes de la rue pour bouleverser leurs campagnes de communication classiques et s’ouvrir à une clientèle plus jeune. La marque Perrier a également l’habitude de collaborer avec des artistes et a lancé en 2015 « Perrier inspired by street art ». C’est l’artiste parisien L’Atlas qui a répondu à l’appel de la marque. Paradoxalement les marques de luxe qui sont très souvent ancrées dans le classicisme, font elle aussi, appel aux codes du street art à l’image de Guerlain arborant un graffiti sur toute la façade de son magasin des Champs Élysées, à Paris. On retrouve également ces mêmes codes dans ses spots publicitaires à la télé. Pour les marques de luxe, utiliser les codes de la rue a pour but d’interpeller en jouant sur le contraste de milieux. Par cette opposition de style le secteur du haut de gamme se réinvente tout en s’adressant à une génération qui a grandi avec le street art.

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